Migrants, réfugiés, demandeurs d’asile… ces termes sont régulièrement employés par la presse mondiale depuis quelques années. Ils servent tous à désigner des individus ayant abandonné leur pays d’origine pour résider dans un autre, mais ils diffèrent sur certains points. Il convient donc d’opérer une clarification. Qui sont donc les réfugiés ? De quels droits jouissent-ils ?
Un réfugié : comment le définit-on concrètement ?
Une personne est qualifiable de réfugiée si elle a quitté son pays d’origine en raison d’une crise politique comme une guerre ou si elle a été victime de violences ou de persécution. Ce type de personnes cherche alors une protection dans un nouveau pays. Tout individu ayant peur de retourner ou de rester dans son pays parce que sa vie serait en danger peut donc devenir réfugié.
Il arrive souvent que l’on confonde ce terme avec celui de : « migrant », mais les deux termes ne sont pas interchangeables. Les réfugiés sont différents des migrants en ce sens qu’ils font l’objet d’une protection liée au droit international. Ceci dit, il est vrai que tous les réfugiés sont des migrants. En effet, un migrant reste toute personne qui a résidé dans un pays étranger pendant au moins un an, quelle qu’en soit la raison.
Le statut de réfugié est accordé uniquement au type de personnes défini plus haut, car il est périlleux pour elles de rentrer chez elles, contrairement aux migrants qui peuvent le faire sans grand danger. En général, quand un réfugié se voit refuser l’asile, cette décision finit par avoir des répercussions mortelles sur lui et sa famille.
Comment les réfugiés sont-ils protégés selon le droit international ?
L’article 14 de la Déclaration des droits de l’homme préconise que tout individu à la recherche d’un asile puisse en bénéficier. En raison du fait que les réfugiés ne sont pas protégés par leur pays de provenance, le régime de la protection internationale des réfugiés se charge de veiller à la protection de leurs droits. Ainsi, grâce à la convention de 1951, il a été mis en place un principe pour mieux protéger les réfugiés.
Il s’agit de celui de « non refoulement » qui empêche les structures de l’État d’expulser ou de renvoyer avec force les réfugiés. Ces derniers n’ont pas l’obligation de les retourner vers des situations menaçant leur vie ou leur liberté contre. L’agence des Nations Unies pour les réfugiés ou le HCR travaille avec les gouvernements et les aide à assurer la protection de celles et ceux qui en ont besoin.
Les réfugiés reconnus par l’État bénéficient de droits tels que la délivrance d’une carte de résident valide pendant dix ans. Ils peuvent aussi obtenir un titre de voyage pour un pays autre que celui que fuit le réfugié. Ils bénéficient également de droits sociaux comme l’accès aux hébergements d’urgence et à des soins médicaux couverts par l’État.